Dans les années 1970, est instauré le premier examen du code de la route qui concernera toutes les catégories de permis de conduire, aussi bien les permis voitures que transport de marchandises ou personnes ou permis moto.
Cet examen s’est modernisé au fils du temps, passant de vieilles diapositives où l’on répondait en perforant une carte à trous, à des supports multimédias avec des boitiers électroniques pour répondre, jusqu’à l’utilisation aujourd’hui de tablettes pour chaque candidat. Cependant jusqu’en 2020, cette épreuve était unique et concernait l’ensemble des catégories de permis de conduire français.
Le changement du code moto
En Mars 2020 une réforme de l’ETG (épreuve théorique générale) à été mise en place. Un deuxième examen du code de la route a été créé pour les permis motos : l’ETM. Les candidats souhaitant obtenir les permis A1 ou A2 ne passent plus désormais le code de la route général, mais un code de la route spécifique à la conduite des deux-roues. Bien que cet examen comporte beaucoup de questions générales sur les règles du code de la route, un certain nombre de questions ne concernant que la conduite des motos sont aussi posées.
Face au taux d’accidentologie élevé de cette catégorie de permis, l’étât à voulu mettre l’accent sur la responsabilisation des motards afin qu’une prise de conscience soit faite, sur la spécificité de la conduite des deux-roues, ainsi que des risques encourus.
Le développement et l’amélioration des multimédias a permis aussi de créer des vidéos démonstratives permettant de mieux faire percevoir le danger aux apprentis motards. On retrouve d’ailleurs, dans l’examen du code moto, des questions posées sur la base de situations filmées ou d’animations en 3D.
Dans sa structure, l’examen code moto est semblable à l’épreuve générale du code de la route. Il s’agit aussi d’un QCM comportant un total de quarante questions. Les candidats répondent en choisissant les réponses A B C ou D. Comme pour l’ETG, le nombre de fautes maximales autorisées est de cinq erreurs, soit une réussite avec un total de 35/40 questions. L’épreuve se déroule dans les mêmes salles que l’examen général, sur une tablette fournie par le centre organisateur. Comme chaque tablette propose un examen différent à chaque élève, il peut y avoir en même temps des examens pour le code général et des épreuves pour le code moto.
Bien que cet examen soit peu motivant pour les motards qui préfèrent apprendre en maniant une machine, il reste une étape importante de la formation, car toute une partie de la théorie va permettre à chacun de prendre conscience des risques qu’entraîne la conduite d’un deux-roues dans un environnement aujourd’hui très chargé et où l’on rencontre tout type de véhicules qui n’ont pas forcément conscience des spécificités des motos. Cette prise de conscience a pour but de diminuer les accidents de deux-roues, qui sont très élevés et bien souvent mortels.
l’examen pratique moto
En même temps que la réforme du code de la route moto, une réforme de l’épreuve pratique a eu lieu aussi en 2020. Mais il s’agit là de changements moins importants qui portent sur certains détails de vérifications, ainsi que des changements internes de fonctionnement, comme de nouvelles normes de piquets et des parcours lents modifiés.
Voici le déroulement pratique de l’examen moto :
En premier, les épreuves plateau (hors circulation) comportent comme exercices, le déplacement de la moto sans moteur, la maîtrise de la moto sans passager à allure lente, le freinage de précision à 50km/h, le maniement de la moto à allure lente avec un passager et le slalom et évitement.
Les questions sur fiches ainsi que les vérifications du véhicule sont supprimées et incluses dans l’épreuve du code. Le déplacement de la moto sans moteur a été simplifié et ne comporte plus d’erreurs éliminatoires. De même, la réforme modifie la maîtrise du parcours à allure lente et plus rapide, car les parcours se font désormais en une seule fois de façon enchaînée.
Hormis pour le parcours à côté de la moto, la chute reste éliminatoire. Pour les pieds à terre ou cônes déplacés, le candidat à maintenant droit à trois erreurs pour l’ensemble de l’épreuve, alors qu’auparavant on ne pouvait poser le pied qu’une fois par parcours.
Viennent ensuite les deux parcours rapides sur lesquels ont été rajoutés un demi-tour sur la largeur de la piste.
Une fois les épreuves plateau réussie, vient le tour de l’épreuve en circulation. Le but de la réforme étant de sensibiliser toujours d’avantage les motards, aux dangers liés à la diversité et nombre d’utilisateurs sur les routes, l’épreuve en circulation a été rallongée de 15 minutes, passant de 30 à 45 minutes. De ce fait le temps des épreuves plateau a, lui, été raccourci.
Dans la mesure du possible, en fonction des zones d’examen, les inspecteurs essaient de mettre les élèves face à des situations diverses, comme la conduite en ville, en campagne et sur voies rapides.
La notation s’est aussi durcie, passant, pour réussir l’épreuve, d’un total de 17 points à 21 points sur 27.
Quand au déroulement de l’épreuve, il n’y a pas de changements. L’inspecteur suit l’élève dans un véhicule auto-école conduit par un moniteur et donne ses instructions via une radio.