Michio Suzuki crée Suzuki à Hamamatsu en 1909. Ce n’est, au début, qu’une entreprise de métier à tisser. Mais elle se diversifie rapidement pour commencer à créer des moteurs en 1937, et une première voiture, l’Austin Seven. Comme toutes les entreprises ou presque, Suzuki participe à l’effort de guerre avant de retourner au civil une fois la paix signée. Suzuki produit alors du matériel agricole.
Ce n’est vraiment que dans les années 60 que Suzuki va vraiment se concentrer sur la moto. Le premier modèle digne de ce nom est le Power Free. De moto, il s’agit plutôt d’un vélo sur lequel on a placé un mono 2-temps. Mais il fait son effet et contribue à créer un enthousiasme autour de la marque. La Colleda, une moto, sort également à la même période. Le premier twin arrivera d’ailleurs sur ce modèle avec la Colleda TT en 1956. C’est aussi le premier modèle muni du phare avant en forme de fer à cheval.
Les années 60 seront une succession d’investissement de la marque dans le monde de la moto. Tout d’abord, il y a la venue d’Ernst Degner, ingénieur de son état. Ce dernier va grandement améliorer les deux-temps sportifs de Suzuki. D’où, aussi, l’implication de la marque dans la compétition. Et de nombreux titres décrochés. Puis, la marque s’engage dans le moto-cross avec de nouvelles machines.

L’innovation chez Suzuki, des réussites et des échecs aussi
Suzuki sortira plusieurs modèles emblématiques de la marques durant toute la décennie 1970. C’est l’époque des GT 550, 750 et des premiers trails de la marque. Il y a aussi le RV Van Van et la GS 750 qui apporteront une notes positive en fin de décennies, alors que beaucoup de marques commencent à s’enfoncer dans les soucis financiers.
La GS750 se déclinera par la suite en GS 1000 et GS 580 qui mettra en avant la transmission par arbre. Cela dit, la marque japonaise n’est pas à l’abri des échecs. Comme avec la RE5 qui était montée avec un moteur rotatif Wankel. Un moteur qui présente beaucoup d’avantages, mais que toutes les marques ont fini par abandonner au fil des ans.
Suzuki évolue à nouveau avec la production de la Katana. Puis à nouveau avec la GSX R1100. Ces motos traceront la voie pour les années à venir jusqu’en 2000, comme la V-Strom. Et seront de véritables vaches à lait pour la firme d’Hamamatsu.
La firme dispose d’un autre modèle mythique. La fameuse Bandit, déclinée en plusieurs versions de moteur. Elle a tout pour séduire. Elle est compacte, basique, bon marché et se place donc au sommet des ventes. Mais l’entrée de gamme n’est pas le seul débouché de Suzuki qui compte bien investir tous les créneaux du marché. La Hayabusa, par exemple, se trouve aux antipodes de la Bandit.
En parlant de diversification, il s’agit d’un chemin qu’emprunte Suzuki depuis les années 2000. C’est ainsi que la firme produit des scooters, d’abord en partenariat, mais toujours badgé Suzuki. On voit aussi une gamme custom apparaître, l’Intruder.
Depuis, Suzuki ne cesse de lifter ses anciens modèles, de renouveler sa gamme et de proposer des cylindrées de toute taille pour satisfaire un public toujours plus large.