Un casque s’achète neuf. Il ne se prête pas. Il se change dès qu’il a subi un choc ou une première chute. Ce sont les dictons que se répètent les motards… En cause, le fait que les mousses intérieures se sont formées à votre tête et ont pris votre morphologie. Et aussi que si vous chutez, il peut avoir encaissé le choc. Mais les dégâts à son intégrité sont peut-être invisibles à l’œil nu… Intégrité qui sera nécessaire à la prochaine chute également et qui ne sera sans doute plus là… Ceci dit, le laisser juste tomber de votre main sur un sol mou, c’est bon, ça passe encore.
Un casque d’occasion, un risque ?
Un casque vieillit… Cela veut dire qu’il prend de l’âge, devient moins efficace et peut devenir obsolète après un certain temps. Ainsi, acheter un casque moto de deuxième main (d’occasion) n’est pas forcément une bonne idée ! Même s’il semble en bon état et qu’il est possible de faire une bonne affaire, on ne sait jamais vraiment tout ce qu’il a vécu. Le propriétaire précédent est-il tombé avec ? A-t-il subi des dégâts ? Attention, les dégâts ne sont pas toujours visibles… Prenez pour exemple les microfissures. Ou encore, les chocs absorbés par les mousses. Celles-ci se sont compactées, ce qui les rend inefficaces à la prochaine chute. Pourtant, vous n’aurez pas le loisir de les inspecter.
Gardez toujours à l’esprit qu’un casque moto, après un choc, se déforme inévitablement d’une façon ou d’une autre !
De plus, un casque s’adapte à son port. Il se moule et prend petit à petit votre morphologie. Si vous achetez un casque usagé, il ne correspondra pas à votre morphologie et les mousses risquent d’avoir été écrasées.
Acheter un casque d’occasion entraîne quelques inconvénients dont on vous fait part plus bas… Et à ce jeu-là, le prix n’en vaut pas forcément la chandelle. Surtout que la plupart des casques, même bas de gamme, offrent une véritable protection, certifiée par le sigle CE.
La visière, une question toute relative
La visière est probablement la partie du casque qui s’use le plus, le plus vite et qui est le plus visible. Mais c’est elle qui vous permet de voir. Une fois rayée, votre acuité visuelle est moins bonne. Par beau temps, cela peut être minime. A la limite, vous roulez visière ouverte. Cela ne vous gênera pas jusqu’à ce que vous montiez sur l’autoroute… Mais lorsque la visibilité se réduit, la nécessité de voir tout, tout le temps et nettement, s’accroît tout d’un coup. A ce moment-là, la moindre rayure peut entraîner des erreurs de jugement et, au final, un potentiel accident.
Évitez aussi les visières fumées, dangereuses une fois la nuit tombée et interdites de nuit de toute façon.
Les 3 problèmes du casque d’occasion
Comme la plupart des objets sur cette terre, les casques moto ont une espérance de vie. Celle-ci est de 5 ans. Passé cette période, le casque perd en capacité et devient moins protecteur. En cause principalement, l’assèchement des mousses qui se figent et absorbent moins les chocs. Mais il y a d’autres raisons qui font que ces casques d’occasion sont à éviter :
Son ancienneté
Comme nous venons de le dire, les casques se dégradent avec le temps et perdent en protection. Parmi tout les points qui risquent de faire défaut à un moment ou un autre, on peut noter :
- la calotte
- la visière et ses pattes de réglages
- les joints d’écran
- les diverses aérations
- la bavette et le cache-nez
En outre, au premier choc, quel qu’il soit et aussi minime soit-il, vous aurez des éclats dans la laque, des peintures écaillées, des rayures sur l’écran, des mousses déformées et on en passe…
L’histoire du casque moto
Chaque casque moto a une histoire. Au cas où ce dernier a déjà supporté une collision, ne croyez pas que les marques seront toujours visibles à l’œil nu. Le plus souvent, en cas d’impact mineur, ce sont des micro fissures et des mini compression dans la mousse. Vous ne pourrez pas le détecter à l’œil nu. Danger au tournant… Ce casque d’occasion pourrait très bien s’éclater ou se fendre lors d’un prochain choc
L’hygiène
Le casque moto, c’est quelque chose que l’on porte souvent et qu’on lave rarement. C’est comme un microcosme où vivent toutes les bactéries du propriétaire. Mieux vaut mieux qu’il soit donc utilisé par une seule personne ! Les critères d’hygiène sont nombreux. On peut penser aux bactéries, mais il y a aussi la transpiration, les cheveux sales ou gras, les pellicules, le mauvais entretien. Ou encore la poussière qui s’accumule faute de housse de rangement.
L’homologation
L’homologation d’un casque n’est pas à vie. Ou plutôt, si, elle est à vie. Comme toute chose, les lois portant sur l’homologation sont soumises à changement. Elles sont régulièrement revues et durcies pour se fondre aux normes européennes et internationales. Ainsi, un casque homologué l’est à un certain moment. Si les critères d’homologation changent, rien ne dit que le casque y répondra encore… Tout comme il y a 20 ans, le port de la ceinture n’était pas complètement obligatoire, mais l’est aujourd’hui.
Actuellement, seuls les sont autorisés dans la circulation. Un casque plus ancien pourrait très bien ne plus répondre à ces homologations. Mais rassurez-vous, rares sont les policiers qui pousseront le vice jusqu’à vérifier l’homologation de votre équipement.