Rieju : histoire de la marque

1934, Don Luis Riera et Don Jaime Juanola Farres fondent Rieju. La société crée des bicyclettes et des accessoires. Elle rencontre un certain succès. Puis vient la guerre civile espagnole… Temps d’arrêt, car le gouvernement réquisitionne l’usine de la marque pour en faire un parc de camions. Elle reprend ensuite ses activités là où elle les avait laissées en fabriquant des bicyclettes sous les marques Emporium et Marathon.

Puis vient le premier cyclo en 1945. Il s’agit en fait d’un vélo sur lequel on a greffé un moteur 4T de 38 cc. Mais il peut tout de même atteindre les 40 km/h. Ce sera les débuts de Rieju dans l’industrie de la moto avec son N°1.

Viennent ensuite les N° 2, N° 3 et N° 4 qui arbore, elle un nouveau design. La technologie évolue également les modèles puisqu’en 1953, la marque sort un 175 cc 4-temps avec une fourche télescopique hydraulique et des amortisseurs hydrauliques.

Rieju, c’est l’amour du motocross

Echecs et réussites

La marque va alterner entre les modèles qui seront des succès populaires et ceux qui seront de véritables échecs commerciaux. L’Isard fera partie de ces derniers. Tout comme la Tahon Sport. Les deux modèles ont en commun d’avoir un design très original, déroutant et qui ne plaît pas au public. S’ajoute à cela une politique de prix élevé qui n’est pas comprise par les acheteurs qui boudent alors la marque.

Parmi les succès, on compte la JACA 125 qui ne possède aucune option, un tarif faible et qui est un vrai succès.

A cela s’ajoute tout une gamme de petite cylindrée avec des moteurs Minarelli dont ils ont l’exclusivité en Espagne.

Dans les années 70, Rieju s’oriente vers le tout-terrain avec une nouvelle gamme de modèles. La marque va d’ailleurs décrocher 12 Championnat d’Espagne, ce qui prouve sa suprématie. La gamme tout-terrain de la marque sera même très populaire en Espagne.

L’internationalisation de Rieju

Jusque-là cantonnée à l’Espagne, la marque va petit à petit s’ouvrir sur d’autres marchés. D’abord la France, puis l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie. Cela se passe au début des années 1990. Et tout en poursuivant sa politique d’expansion, elle essaie de conserver son importance sur le marché national. Son contrat d’importation exclusif avec Benelli en est une preuve.

Et pour se forger une image de marque, elle crée son propre championnat où chaque concurrent est muni de la même machine. Aleix Espargaro passa par là avant de continuer une brillante carrière.

Actuellement Rieju subit une pression importante de son principal concurrent : KTM. Cette dernière a racheté GasGas, autre marque espagnole et compte bien grignoter des parts de marché à Rieju.