Puis-je rouler à 90 km/h sur les départementales de l’Orne ?

Peu après son arrivée à l’Elysée, un des grands chantiers lancés fut la généralisation du 80 km/h sur les départementales. C’est leur caractère accidentogène qui était la préoccupation du gouvernement. En effet, de nombreux accidents surviennent sur ces routes, moins larges qu’une autoroute et peu éclairé. Bien sûr, cela avait fait un tollé. Le 90 sur les départementales, on n’y touche pas. Il y avait même eu des manifs… Après plusieurs années de mises en place, certains départements ont décidé de faire marche arrière. Le 90 km/h revenait sur les départementales. Alors, est-ce que l’Orne a maintenu le 80 ou l’a finalement remplacé par le 90 ?

Le 90 km/ h est-il autorisé sur les départementales de l’Orne ?

Parmi les nombreux départements ayant choisi de revenir au 90 km/h, on retrouve effectivement l’Orne. Ce retour à l’ancien modèle ne s’est pas fait en une seule fois. Il y a d’abord eu un temps de réflexion, certes poussé par une population volontaire. Ensuite, il y a eu une période d’étude pour déterminer quelles portions du réseau départemental pouvait effectivement repasser à 90 km/h en toute sécurité. Il existe, en effet, certaines zones plus dangereuses que d’autres, comme les abords de villages, etc. Ces zones-là ont été sanctuarisées. Pour le reste, il y a eu un retour au 90 km/h, permettant de lâcher un peu plus les gaz. En moyenne, on estime que 30 % du réseau du département sont repassés à la limitation des 90 km/h.

Avantages et inconvénients de cette mesure

Diminuer ou relever la vitesse sur les départementales, c’est un sujet quelque peu politique. Chacun y va de ses arguments. Mais lorsqu’on interroge les premiers concernés, les travailleurs, ceux-ci sont mitigés sur la réforme. On peut rouler à 90 km/h et ne pas être un danger, comme on peut être un danger à 50 km/h. Tout est question d’appréciation. C’est aussi ce qu’ont pensé certains élus en décidant de revenir aux 90 km/h sur leurs routes départementales. Près de la moitié des départements ont déjà franchi le pas, en partie ou totalement. En effet, parfois, il ne s’agit que d’adapter certains tronçons plus sûrs et de conserver les trajets les plus à risque à 80 km/h. C’est peut-être là le bon sens dont il faut faire preuve. Adapter la vitesse aux conditions de la route, et sensibiliser les automobilistes et motards à cette thématique.