Peu après son arrivée à l’Elysée, un des grands chantiers lancés fut la généralisation du 80 km/h sur les départementales. C’est leur caractère accidentogène qui était la préoccupation du gouvernement. En effet, de nombreux accidents surviennent sur ces routes, moins larges qu’une autoroute et peu éclairé. Bien sûr, cela avait fait un tollé. Le 90 sur les départementales, on n’y touche pas. Il y avait même eu des manifs… Après plusieurs années de mises en place, certains départements ont décidé de faire marche arrière. Le 90 km/h revenait sur les départementales. Alors, est-ce que l’Allier a maintenu le 80 ou l’a finalement remplacé par le 90 ?

Le 90 km/ h est-il autorisé sur les départementales de l’Allier ?
L’Allier est effectivement un département où le 90 km/h a fait son grand retour sur les routes départementales. Evidemment, tout le réseau n’a pas été touché et ce retour se fait par zone. Souvent, les élus locaux connaissent le terrain. Dès lors, ils connaissent les zones dangereuses, accidentogènes et les tronçons sur lesquels il y a peu d’accidents. Sur base de leurs propres études de terrain, ils ont donc décidé de faire revenir le 90 km/h sur une partie des départementales. On estime à 100 % la part des départementales limités à 90 km/h. L’autre partie conserve une limitation à 80 km/h comme le prévoit la loi. La raison étant que ces portions de routes sont trop dangereuses, trop habitées ou accidentogènes. Mais au moins, cette décision laisse respirer les habitants pour pouvoir se rendre au travail ou simplement le loisir de se balader à moto sur les routes.
Avantages et inconvénients de cette mesure
La mesure défendue par Edouard Philippe à l’époque visait le passage de pas moins de 400.000 kilomètres de voirie à 80 km/h. Un choc pour de nombreux français, mais qu’on justifiait par la volonté de baisser le nombre de morts sur les routes. Aujourd’hui, les estimations indiquent que ce passage des 90 à 80 km/h sur les départementales permet de sauver 250 vies chaque année. A cela s’ajoute les économies réalisées par les Français. En effet, rouler moins vite consomme moins d’essence. On estime à 700 millions d’euros ainsi économisés ! Des chiffres contestés par les opposants de la mesure. Il faut bien avouer que la mesure n’a pas fait que des heureux. En général, les usagers réguliers sont les premiers déçus. C’est pourquoi certains départements ont décidé de relever cette limitation à 90 km/h, comme avant.